NörKa reçoit …

Nom de l’artiste : Christian Poncet
Date de l’exposition : du 12 Avril au 20 Mai 2023
Vernissage le jeudi 20 Avril dès 18h.

Déjà maintes fois récompensé (1er prix du concours international AGFA en 1999, 1er prix du concours «Le tour du monde en sténopé» Artazart en 2009) Christian Poncet, nonobstant la qualité de son travail numérique, est un photographe rompu aux techniques argentiques qu’il pratique depuis plus de 20 ans.

Christian Poncet

« La puissance du rouge enveloppe le regard entre pulsion dionysiaque et calme apollinien. La surprise viendra-t-elle perturber cette femme ? L’attente marque-t-elle l’inquiétude ? Le breuvage réchauffe la main suspendue.

Arrachons-nous à cette emprise lumineuse et déambulons dans les rues marquées par le contraste de noir et de blanc. Disparaitre dans l’imprévisible, se poser où la pensée reprend haleine face à l’océan. La ville restreint l’angle de vue. La butée des immeubles souligne le face à face avec celui que l’on ne voit pas et qui ne sait pas qu’il est observé et interpellé en toute clandestinité.

Hors champ.

Dans la femme qui marche, du fond de l’existence sédentaire, émane un souvenir de nomade. Le pied arrière légèrement surélevé, la légèreté du drapé de la jupe, rappellent « La Gradiva ». Celle qui apparait à l’heure chaude de midi, que l’on retrouve dans un bas relief antique, jalousement conservé dans un musée à Rome. À l’origine elles sont trois.

L’une se détache par sa silhouette, impression d’équilibre volontaire et sûr. Ici elles sont trois également : la plus énergique en couleur, la rêveuse en noir et blanc. La troisième fatiguée de sa journée, assise, ne laisse apercevoir que ses pieds. Puis la solitude s’efface. Le train, le bus, la rue attirent le jaune. La mélancolie s’estompe avec le soleil éclatant de couleur. On repart vers l’idée du voyage, de la douceur de l’imprévu, sans oublier la pause dans les cafés. Lieux de passage où l’arrêt de toute activité s’impose et favorise la pensée ouverte à l’imaginaire. La marque du temps s’ inscrit dans les corps quand l’enfance n’est plus qu’un souvenir de glissade sur un toboggan éternellement lumineux rompant avec l’austérité de ce qui l’entoure.

Christian Poncet nous propose un parcours inachevé au rythme sans mesure, un tourbillon imprévisible, où l’on migre d’une terre à l’autre comme une ouverture au partage dans ce que l’on a de plus intime ».

Texte rédigé par Martine Chapin
Auteure de « Moi, Nadja »aux éditions PORTAPAROLE FRANCE.
(https://portaparolefrance.com/boutique/i-venticinque/moi-nadja/)

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