« Promesse ambiguë ou imprécation déviante, le titre-oxymore de cette exposition a de quoi aiguillonner la curiosité ; celle-ci est satisfaite devant les travaux volontiers multisupports d’Étienne Brulefert. Plutôt discret durant une quinzaine d’années, le plasticien présente ici les fruits d’un cheminement intérieur à la fois mystique et artistique – en cela, il s’accorde pleinement avec la ligne éditoriale de la galerie Nörka privilégiant l’écriture du mouvement. Une métamorphose radicale, devraiton dire : épris d’eaux fortes épurées ou de monotypes ascétiques et monochromes en 2002, Brulefert pratique aujourd’hui de captivants palimpsestes : des sérigraphies apposées sur des pages arrachées à des ouvrages religieux anciens, des cartes ou des tuiles d’ardoise, où la coprésence de deux époques (et souvent deux techniques) renvoie à une autre dualité : matérialité/spiritualité ou enfer/paradis. Ni purement figuratif ni réellement abstrait, Brulefert se situe par moment quelque part entre Ernest Pignon-Ernest et L’Atlas. À suivre… » […} Vincent Raymond